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Juriste de formation, je suis entrée au Ministère de l’Economie en 1996. Même si j’ai tavaillé 7 ans dans différents cabinets ministériels, j’ai toujours géré des dossiers liés à l’économie, que ce soit au cabinet du Ministre de l’Economie bien sûr mais également à la Région bruxelloise… Je suis revenue au Département en 2008 et depuis 2014, j’étais Directrice générale de la DG Réglementation économique. Ma nomination à la tête du SPF Economie est donc l’aboutissement logique et la reconnaissance d’une carrière de près de 25 ans dans les domaines gérés par le SPF Economie. Autrement dit, je ne sors pas de nulle part.
Sur le plan personnel, je suis maman de deux ados de 13 et 17 ans et fan de tennis et de randonnées!
Oui, il n’y a eu que des hommes… jusqu’à aujourd’hui ! Le monde économique a longtemps été dans les mains quasi exclusives d’hommes mais il y a de plus en plus de femmes qui occupent des responsabilités importantes dans les entreprises et au sein du secteur public et c’est une tendance qui évolue fortement ces dernières années.
Les femmes ont tendance à être trop modestes, les hommes savent beaucoup mieux « se vendre » auprès de leur hiérarchie. De plus, elles voient souvent les possibilités de carrière comme une entrave à leur vie de famille et parfois culpabilisent… C’est encore bien ancré dans l’éducation des jeunes filles.
Or, je pense que dans l’administration, il y a moyen de concilier vie privée et vie professionnelle. L’image du patron qui reste jusqu’à des heures pas possible chaque soir est complètement dépassée. Aujourd’hui grâce aux nouveaux outils et à la digitalisation de nos process, nous pouvons travailler de la maison, donc être présent pour nos proches et aménager notre temps de travail.
J’ai constaté que certains stéréotypes persistent, avec pour certains postes à responsabilité l’image masculine qui reste attendue dans l’imaginaire collectif.
J’ai également observé cette impression de devoir, en tant que femme, plus me justifier que les hommes quand on occupe un poste à responsabilité. J’ai aussi dû subir des remarques du genre « elle a été nommée parce que c’est une femme » lors de ma nomination à la tête de la DG Réglementation économique. Par contre, le fait d’être une femme ne m’a jamais bloqué dans ma carrière.
Les femmes ont la maîtrise de leur carrière. Si elles sont ambitieuses, dans le sens noble du terme, rien ne les empêchera de faire une carrière au sein de l’administration. Mais c’est un choix qui leur appartient, tout comme pour les hommes… Il faut vouloir être chef, ce n’est pas toujours facile et prend évidemment beaucoup d’énergie…
Il s’agit donc d’oser l’ambition et d’y consacrer suffisamment de temps et d’énergie.
La diversité des genres n’est plus problématique au sein du SPF Economie, il y a d’ailleurs parfois plus de femmes que d’hommes dans certaines DG, aussi au sein de la hiérarchie. Par contre, il y a une action qui me tient à coeur, celle d’aller vers un SPF plus représentatif de la société belge.
Pour avoir plus de femmes à la tête des administration ou tout simplement des femmes épanouies dans leur fonction, il faut continuer ce travail de sensibilisation que vous menez, il est primordial… Il permet aussi la création de réseaux, ce qui est incontestablement un critère dans l’évolution d’une carrière.
Oui, je souhaite apporter une aide logistique à Felink afin d’aider les femmes qui ont de l’ambition à développer leur image et leur réseau.
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